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06 | 2018

La céramique pariétale du palais de la Rose (1798)
Engouement pour la céramique européenne

Wided Melliti Chêmi

Résumé

La ville de Manouba comporte un nombre important de palais et de résidences d’été. Ils présentent tous un décor polychrome en carreaux de revêtement de Qallaline et d’importation espagnole et italienne. Le palais de la Rose et son kiosque présentent une collection de céramique soigneusement conservée. Le monument est traité dans son contexte historique en prenant la datation de son revêtement céramique comme référence et non celle de sa construction. Cette étude permettra la datation d’autres monuments et d’autres modèles d’origines confondues (valenciennes, italiennes ou tunisiennes). Cet essai de datation et d’attribution nous permet d’introduire une perspective diachronique dans l’étude des collections polychromes et d’abandonner les approches atemporelles.

Mots clés

Palais de la Rose, « Koubbet el-Hawa », résidence d’été, Manouba, Qallaline, carreaux de faïence, Borj el-Kebir.

Pour citer cet article

Wided Melliti Chêmi, « La Céramique pariétale du palais de la Rose (1798). Engouement pour la céramique européenne », Al-Sabîl : Revue d’Histoire, d’Archéologie et d’Architecture Maghrébines [En ligne], n°06, Année 2018.

URL : https://al-sabil.tn/?p=13361

Texte integral

Introduction

C’est un palais qui fut édifié en 1798 par Hamouda Pacha (1782 -1814). Il fut considéré comme le plus majestueux des palais de la Manouba1. Le Pacha choisissait cet endroit pour sa fertilité et la proximité de la capitale et du palais du Bardo. Il y trouva la tranquillité et se plaisait au milieu des jardins. Après la mort de son bâtisseur, le palais accueillait les Beys Mahmoud et Hussein, puis Ahmed Bey affectait le monument en une caserne de cavalerie2. Ce palais doit son excellent état aux soins exigés par le ministre Kheireddine. Sous le protectorat, il abrita plusieurs unités de l’armée d’occupation. Après l’indépendance, l’armée nationale nouvellement créée s’y installa. Une campagne de restauration effectuée par les services de l’armée3 a permis au palais de retrouver son éclat et sa grandeur. Depuis 1984, ce joyau de l’architecture tunisienne abrite le Musée militaire national 4.
Ce monument est orné d’une collection particulière de carreaux de revêtement. La salle d’audience et ses chambres en T révèlent un arrangement spécifique et un essai d’association avec la marqueterie de marbre italienne et espagnole. La collection fut commandée notamment pour rehausser les lambris les plus fournis de l’édifice. La pertinence des spécimens, ainsi que leur agencement judicieux nous incitent à les étudier et à dégager leur particularité stylistique.

Fig. 1. Plan du palais de la Rose5 et photo de la porte principale qui fut détruite lors des travaux de restauration et remplacée par une porte colossale en fer forgé.

I- Les carreaux de revêtement du Palais de la Rose

1- Le vestibule d’entrée « sabat » :

cet espace constitue un filtre entre l’intérieur et l’extérieur. Il est surmonté de voûtes en berceau et divisé en six alcôves disposées de part et d’autre. Chaque percement est doté sur ses trois côtés de banquettes maçonnées portées par des niches arquées. Le revêtement polychrome s’énonce dès l’entrée grâce à des carreaux de Qallaline de type CQ20 qui s’étendent jusqu’à 92 cm de hauteur 6. Les carreaux sont à dominante verte, bleue et brun violacé sur un fond blanc laiteux. Ces spécimens dits « turki » présentent des motifs floraux à marguerites, pivoines, œillets et palmettes stylisées. Ce récent lambrissage est accompli lors des travaux de restauration des années 70.

Fig. 2. Le vestibule d’entrée lors des travaux de restauration (photo en haut). Les banquettes maçonnées à dossiers lambrissés de céramique (photo en bas).

2- L’entrée :

La façade de ce monument a gardé son authenticité. Façade majestueuse à onze arcades imitant l’entrée du palais du Bardo. Une galerie surmontant les communs (?), à laquelle on accède par un large escalier droit en marbre blanc d’Italie. Un style composite qui marque l’ensemble des constructions beylicales de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Le portique est à dallage et colonnades en calcaire. « Les fûts galbés sont couronnés de chapiteaux allongés à doubles rangées de volutes que rehaussent des coquilles inversées. Face à l’escalier, une porte d’entrée colossale est encadrée de marbre et d’un arc brisé outrepassé et à claveaux bicolores sur piédroits curieusement sculptés d’un vase stylisé »7. Les huit baies de la galerie sont encadrées de marbre blanc. Les fenêtres sont barreaudées et égayées d’un second encadrement de carreaux de céramique de Qallaline de type CQ20.

Fig. 3. La façade principale du palais au début du XXe siècle (en haud) La même façade du Musée de l’armée nationale en 2018 (en bas) 8.

3- Le hall d’entrée « driba » :

il relie la galerie extérieure avec la cour par ses deux portes axiales. Un hall colossal à parure polychrome. Des panneaux sont formés par la juxtaposition de carreaux valenciens de type CE305 disposés sur pointe. Un second type de panneaux mitoyens aux carreaux espagnols CE306 présentant des éléments cruciformes et des bouquets à fleurons. Le même spécimen fut imité par les ateliers de Qallaline CQ22. Seul l’œil veillant peut détecter la dissimilitude. L’ensemble est encadré de « khdhib » de 3 cm d’épaisseur. Ils sont bordés de carreaux de Qallaline de type CQ45 à dominante verte et bleue. L’ensemble est encadré d’une fine frise de « jelliz » de type MFQ9 aux couleurs contrastées bleu et jaune9. Des banquettes latérales dites « dkâken » sont exécutées en « keddâl » et sont creusées en niches. Elles sont surmontées de petits arcs à trois claveaux noirs et rehaussées de carreaux de Qallaline CQ45. Ces banquettes sont tapissées de carreaux italiens de type CE41, de carreaux valenciens et catalans de type CE306, CE307, CE311 et de deux carreaux d’un bandeau d’encadrement italien unique dans son genre BE1. Vue leurs dispositions aléatoires et leur état délabré, nous estimons qu’il s’agit d’excédents réemployés et déposés lors des travaux de restauration10. Deux carreaux napolitains de type CE 335 - malgré leur état délabré - présentent une rosace foliacée unique en son genre. Aux extrémités de la « driba », des colonnes d’angle jumelées supportent une voûte d’arêtes à rinceaux et volutes dites « tawrik » sculptés dans le plâtre11 . Des carreaux de Qallaline de type CQ45 sont disposés en double rangées dans des bandes. Ils complètent de leurs motifs bicolores verts et bleus la décoration des portes monumentales de la « driba »12. Ce revêtement polychrome atteint 350 cm de hauteur puis s’annonce le revêtement ciselé de plâtre.

Fig. 4. La « driba » à décor polychrome local et d’importation européenne.

4- La salle de justice « Mahkma » :

c’est la salle d’audience estivale qui s’ouvre sur le côté droit de la « driba ». Elle se distingue par ses proportions particulières, son plan basilical et son décor luxuriant 13 . C’est une salle rectangulaire divisée en trois nefs par deux rangées de colonnes. Elle est surmontée d’une voûte à pans allongés soutenue par des colonnes de marbre à chapiteaux corinthiens. Le fond est réservé au trône et les murs sont parcourus de banquettes en marbre blanc dites « dkâken ». Les alcôves sont ornées de carreaux de Qallaline de type CQ45 présentant des éléments foliacés dans un réseau de carrés disposés sur pointe. La salle s’ouvre sur la galerie extérieure grâce à une succession de fenêtres barreaudées. La voûte et les tympans sont ornés de motifs géométriques d’inspiration hispano-maghrébine. Les éléments étoilés à huit branches alternent avec des cyprès stylisés exécutés en « naksh-hadîda ». Des carreaux de Qallaline et des spécimens espagnols tapissent les parois de la salle de justice. Ces variantes sont disposées dans de grands cadres et alternent avec le revêtement en marbre italien et espagnol. Les murs latéraux sont divisés en panneaux avec deux types d’alternance. Les premiers panneaux rectangulaires sont formés par la juxtaposition de carreaux espagnols CE306 disposés sur pointe. Ces panneaux sont surmontés de plate-bande à claveaux bicolores noir et blanc d’influence hafside. Ces carreaux sont imités par les ateliers de Qallaline CQ22 avec une qualité moindre. Le deuxième type de panneau est formé par deux rangés de carreaux Qallaline CQ88 à mandorle turquisant. Un sertissage uniforme de frise en mosaïque de faïence MFQ9.

« Cependant le style rococo triomphe à cet endroit avec un mélange inattendu de marbre de couleur réparti entre colonnes jumelées, arcs, linteaux, coquilles et panneaux incrustés, dénotant l’intervention d’artisans chrétiens »14. Les carreaux de type CQ88, CE306 et CE307 sont encadrés de fine bande de « jelliz ». Une frise de Qallaline FQ28 à pivoines et fleurs de lys stylisées surmonte le lambrissage polychrome et annonce l’avènement du stuc. Des spécimens spécifiques CE308 aux larges bandeaux entrelacés et éléments géométriques flanquent les coins et sont disposés derrière les fûts de la « mahkma ». Sur le mur du « mihrab » des carreaux atteignent le niveau de voûte. Certains de type CE312 présentent des personnages dans un style néo-classique. Des bandeaux d’encadrement valenciens BE1 et BE2 sont exceptionnels. Ils sont formés par la juxtaposition de plusieurs carreaux et forment une unité cohérente. Ces bandeaux présentent des éléments foliacés et des bandes entrelacées imitant la texture du marbre et cernent les revêtements polychromes. Un spécimen rare de carreaux valenciens est de type CE313. Il est formé par la juxtaposition de quatre unités identiques. L’ensemble présente un carré central disposé sur pointe et encadré d’une tresse. Il est préservé dans une large bande à motifs géométriques dit « grecs ». Ces carreaux polychromes se concentrent au fond de la salle destinée au trône et alternent avec les panneaux de marbre blanc italien et rose d’Espagne formant une unité cohérente. « Ainsi conçue et décoré, la « mahkma » devait répondre aux mêmes fonctions que celles du Bardo, à la fois salle d’audience et salle de justice »15.

Fig. 5. Un panachage de parement polychrome entre céramique et marqueterie de marbre.

Le mur qui accueille la porte principale est richement orné d’un bandeau d’encadrement valenciens BE2. Il est surmonté d’un panneau rectangulaire à carreaux valenciens CE316 aux bandes entrelacées et garniture foliacée. Ce panneau est mis en valeur par un encadrement en marbre blanc. Le fond est tapissé de carreaux uniques valenciens CE309 à rosace et fleurons festonnées. Les alcôves des fenêtres sont tapissées de carreaux tunisiens CQ22 formant des médaillons quadrilobés à motifs foliacés. Une harmonie et une unité du style architectural et décoratif est en accord avec les espaces précédents. Les éléments architecturaux et architectoniques se répètent dès la galerie extérieure et la « driba ». Ils retrouvent toute leur splendeur dans la salle d’audience16.

5- La cour « le shan » :

Le grand patio du palais de la Rose à péristyle s’agrémente de nos jours d’un bassin qui occupe le milieu de la cour 17. Il présente une harmonie qui ressort de l’unité de son style architectural et décoratif. Cette continuité est décelée dès la galerie extérieure, le vestibule d’entrée et la « mahkma ». La galerie surmonte des arcs brisés disposés sur des colonnes en marbre galbé à chapiteaux néo-doriques. La céramique de parement flanque la totalité des parois et atteint une hauteur de 350 cm. Le fond est traité uniformément avec des carreaux de Qallaline de type CQ44 à pivoines et palmettes stylisées.

Fig. 6. La cour principale au début du XXe siècle (en haut) et en 2018 (en bas). Un grand bassin à fontaine en marbre a remplacé le grand jardin. Le décor polychrome en panneaux et carreaux de Qallaline est soigneusement conservé dans son état initial.

Des panneaux identiques à champ unitaire de type PQ2 sont cernés d’une frise de « Jelliz » MFQ9. Ils sont formés par la juxtaposition de 50 carreaux et présentent une composition symétrique. Ces panneaux à « mihrab » en ogive abritent un grand vase d’où jaillit un bouquet à motifs floraux turquisants à pivoines et feuilles de « saz » stylisées. Ils sont similaires à ceux flanquant le patio de Dâr Ben Abd Allâh. Vingt de ces panneaux se présentent dans la cour du palais et deux lambrissent le kiosque de « Koubbet el-Hawa » du Belvédère. Ils ne portent ni la signature du réalisateur, ni le nom de l’atelier ni la date de fabrication. Ils alternent avec des carreaux espagnols de type CE306 disposés sur pointe. Un troisième type de cadres est flanqué de carreaux identiques de Qallaline de type CQ88 à mandorles et palmettes stylisées. Cette composition à grands cadres alternés trouve son apogée au niveau de la cour. Les fenêtres barreaudées sont délimitées par une frise FQ9 à motifs anatoliens. Cette dernière est disposée dans un double encadrement de frise en mosaïque de faïence MFQ9 à motifs géométriques d’inspiration hispano-maghrébine. Une frise valencienne FE5 à décor rudimentaire et texture marbrée surmonte les fenêtres ouest de la cour. Ce parement polychrome est surmonté d’une succession de voûtes d’arêtes et de coupoles marquant les portes axiales de style baroque. Ces deux portes sont surmontées d’une coupole plus importante et accueillant un panneau de céramique rectangulaire. Il est formé par la juxtaposition de carreaux valenciens posés sur pointe de type CE16.

6 - Les appartements :

De part et d’autre de la cour principale, trois appartements se distinguent par leur revêtement très fourni. Des pièces secondaires dites « mkaser » ou dortoirs s’ajoutent aux extrémités. Les « kbou » sont éclairés par de grandes fenêtres qui donnent sur les jardins environnants.

- L’appartement Est : Il comporte deux « mkaser » également voûtées, situées de part et d’autre du « kbou ». Il se caractérise par ces carreaux de Qallaline CQ88 et ceux occidentaux de type CE306 disposés dans de grands cadres. Le revêtement de stuc surmonte le revêtement polychrome. Des motifs husseinites tels que les éléments étoilés et les cyprès garnissent les voûtes et les arcs.

- L’appartement ouest : Il est au voisinage de la « mahkma » et présente deux « mkaser » externes. Il dispose de trois alcôves distinctes ; une alcôve centrale et deux latérales. Il présente une ornementation fournie avec un lambrissage local et valencien très recherché18. Ces fenêtres sont converties en vitrines pour conserver et exposer des collections d’armes du Musée militaire national. La partie inférieure des murs est tapissée – comme ceux du patio et de la « driba » - des mêmes types de carreaux valenciens CE310. Ces spécimens sont à motifs floraux et de
coloris jaune et vert dans un encadrement quadrilobé. Ils enrichissent encore chaque côté du « kbou ». La composition envisagée est à grands cadres. Ces derniers sont flanqués de carreaux valenciens de type CE306 et son propre sosie tunisois le carreau CQ22. La composition est délimitée d’une frise de carreaux locaux de Qallaline FQ28 à fleurs de lys stylisées et pivoines19.

Fig. 7. Les carreaux polychromes locaux et d’importation occidentale sont disposés dans de grands cadres.

La frise en mosaïque de faïence MFQ9 vient clôturer la parure polychrome et annonce l’avènement du stuc. Des carreaux de Qallaline CQ71 à motifs anatoliens sont disposés minutieusement derrière les colonnes en marbre blanc. Les murs larges de 1,50 m à 1,80 m sont lambrissés de carreaux de Qallaline CQ20 et CQ88 jusqu’à une hauteur de 3 m. Gravement endommagés, ils sont souvent remplacés par des carreaux d’imitation.

La salle adjacente qui s’ouvre sur la cour est parée de carreaux de céramique disposés dans une composition en registres20 . Ce parement atteint le niveau des voûtes qui sont garnies de panneaux en plâtre sculpté. Vue l’histoire mouvementée du palais, le revêtement en céramique est totalement remanié. Des carreaux de substitution remplacent partiellement les carreaux originaux. La composition générale rappelle celle de la cour centrale. Des carreaux de Qallaline à motifs turquisants CQ20 sont interrompus par de grands cadres. Ils sont flanqués de carreaux valenciens CE306 disposés sur pointe. Espérons que la composition initiale a été respectée lors des travaux de restauration. Le manque de documents photographiques nous laisse devant des informations lacunaires.

Fig. 8. Le décor polychrome de l’appartement organisé dans de grands cadres.

- L’appartement Sud ou salle d’apparat : c’est la salle d’honneur à plan cruciforme similaire aux autres pièces. Elle est surmontée d’une coupole à tambour reposant sur quatre pendentifs percés de huit fenêtres à vitraux ajourés. Le défoncement médian est dépourvu de « mkaser » et s’éclaire librement sur ses trois faces par quatorze ouvertures basses. Des gracieuses fenêtres sont cernées de marbre blanc. Les murs, jusqu’au niveau de 300 cm sont habillés à l’italienne par un lambris de marqueterie de marbre polychrome. Le parement est en panneaux rectangulaires de marbre rose du Portugal. Ils alternent avec de grands cadres flanqués de carreaux espagnols de type CE310. Ces mêmes carreaux sont disposés en large frise et délimitent la partie supérieure du revêtement polychrome21. Un second type de carreaux de Qallaline CQ88 est utilisé comme frise d’encadrement. Il forme une plinthe et délimite la partie inférieure. Des carreaux CQ77 flanquent le vide qui apparaît derrière les colonnes roses. La salle d’apparat est surmontée d’une coupole arrondie à l’instar de certains monuments ottomans du XVIIe et XVIIIe siècle. Le mur qui abrite la porte d’entrée présente un grand arc. Il est garni d’un revêtement de céramique polychrome typique de la production de Qallaline. Le même type de carreaux qui garnissent la salle sont disposés dans de grands cadres et sont délimités par une frise en mosaïque de faïence MFQ9. Les tympans des arcs aménagés dans les murs, la zone des pendentifs, les arcs et les calottes hémisphériques sont revêtus d’un décor très abondant en plâtre sculpté. Sa blancheur étonnante – et le jeu d’ombre et de lumière – tranche avec la polychromie de revêtement de marbre et de céramique qui rehausse la partie inférieure de l’édifice.

La chambre voisine a reçu un revêtement polychrome totalement restauré lors de la campagne de restauration des années 70. Ces carreaux CQ20 et CE306 sont disposés en registres et séparés par le même type de frise. Une porte colossale s’inscrit dans un encadrement rectangulaire en marbre polychrome sculpté. Le décor est à tympans fleuris et grande coquille italianisante. Elle est surmontée d’un beau cadre en céramique à carreaux rares CE316. Le même spécimen flanque la porte opposée qui relie la « driba » à la cour principale.

Fig. 9. La salle d’apparat au début du XXe siècle(à gauche) et en 2018 (à droite). La salle a conservé son décor polychrome en alternance avec la marqueterie de marbre.
Fig. 9. La salle d’apparat au début du XXe siècle et en 2018 .
La salle a conservé son décor polychrome en alternance avec la marqueterie de marbre.

7- La chambre des invités « dâr el-dhief » :

Le palais de la Rose comporte un pavillon autonome à deux étages donnant sur la cour extérieure. Ces pièces sont accessibles grâce aux escaliers qui communiquent avec la cour à travers une baie. Il est réservé aux invités et renferme deux longues salles. La première pièce aurait servi de salle d’attente avant d’accéder à la salle suivante. Son plafond est en solives de bois peint. La seconde pièce présente une variation sur un thème classique de l’ornementation sur bois, celui de l’entrelac étoilé d’inspiration hispano- maghrébine. Les parois sont tapissées de carreaux polychromes de Qallaline et de spécimens d’importation. Les carreaux de type CUQ1 et CUQ1b typiquement locaux sont à motif unique dit patte de lion ou « afset essid ». Des carreaux CQ45 sont disposés uniformément dans de grands cadres et cernés d’une frise de carreaux catalans à motif étoilé CUE17. Les spécimens espagnols sont de type CE314 et CE315. Ils sont disposés dans une composition à grands cadres ou dans des cadres concentriques. Ces carreaux d’importation présentent des motifs foliacés et des éléments géométriques festonnés. Le revêtement polychrome atteint 320 cm de hauteur puis expose une frise mince de plâtre ciselé.

Fig. 10. Dâr « el-dhief » à décor polychrome disposé dans de grands cadres.

II- Les carreaux de revetement du pavillon de «Bordj el-Kebir» ou « Koubbet el-Hawa» du belvédère

Le souverain avait disposé un élégant pavillon à « Borj el-Kebir » au milieu des vergers. Il fut restauré et transposé pierre par pierre en 1922 au parc du Belvédère22. Arcs et voûtes sont en plâtre entièrement sculpté ou repercé. « Toute cette architecture a la grâce aérienne qui convient à un décor de fête »23. Marçais offre une description détaillée de cette annexe « Ce kiosque d’un plan ingénieux, se compose d’une coupole côtelée en demi voûte portant sur quatre colonnes et entourée de galeries complètement ouvertes sur trois côtés, sur le dehors. Sur le quatrième côté s’étend une salle large avec alcôves médianes, souvenir des pièces d’apparat. Les colonnes à chapiteaux doriques, posées sur le sol ou sur les banquettes maçonnées qui font le tour des pièces soutiennent de grands arcs en plein-cintre et des arcs plus petits recti-curvilignes à trois lobes »24. Ces banquettes maçonnées sont revêtues de marbre italien. Elles sont flanquées de carreaux de Qallaline CQ4 à médaillon quadrilobé et à garnitures foliacées25. Sur certaines portions des carreaux de type CQ20, CQ79, CQ42a, CQ59 et des mosaïques de faïence MFQ14 couvrent les facettes adjacentes. Les murs sont entièrement tapissés de carreaux polychromes ou de mosaïque de faïence exclusivement de Qallaline. Les parties supérieures sont lambrissées de plâtre sculpté dit « nakch hdîda ». Sur les parois, les fenêtres s’inscrivent dans un encadrement en marbre blanc qui contraste avec le revêtement de carreaux de faïence polychromes qui couvrent les murs jusqu’à une hauteur de 260 cm. Les encadrements sont surmontés d’une frise FQ9 à motifs ottomans et FQ21 aux bandes entrelacées. Le revêtement de céramique présente une multitude de spécimens à décor géométrico-floral. Deux types de panneaux à champ unitaire PQ2 et PQ37a présentent une légère dissimilitude. L’alcôve médiane se distingue par un revêtement en mosaïque de faïence. Des panneaux MFQ12, MFQ13 et MFQ13a présentent des bandes entrelacées et des motifs géométriques d’influence hispano-maghrébine.

Fig. 11. Le parement de « Koubbet el-Hawa » du Belvédère.

Les lambris sont tapissés de mosaïque de faïence disposées dans de grands cadres et cernées de « khdhib » noir. Ils présentent des éléments étoilés et des motifs géométriques qui résultent de l’enchevêtrement de bandes blanches. Deux panneaux de type PQ2 sont formés par la juxtaposition de 50 carreaux. Ils sont analogues aux panneaux de la cour du palais de la Rose. Ils se chargent de motifs floraux anatoliens représentant des feuilles de « saz ». Les branches sont agrémentées de pivoines et de marguerites stylisées. Le bouquet qui jaillit d’un grand vase italianisant est inscrit dans un arc en ogive fleuri. Chacun de ces deux panneaux est délimité par un cadre de carreaux de type CQ71. Le second panneau est de type PQ37a. Il représente le thème classique du bouquet jaillissant d’un vase et surmontant une vasque de style italien. L’ensemble s’inscrit dans un encadrement à « mihrâb ». Le revêtement en mosaïque de faïence est très fourni dans ce kiosque. Des variantes de « jelliz » de type MFQ10, MFQ11… et MFQ15 sont à motifs géométriques et atteignent une hauteur de 260 cm. Toutes les parties hautes, au- dessus du revêtement polychrome, sont complètement tapissées de stuc délicatement sculpté en « naksh hdîda »26. Toutefois il est à signaler que ces mosaïques de faïence furent retapées selon des modèles originaux lors de la campagne de restauration et de transfert de koubbet el- hawa au début du siècle dernier.

III- Identification et attribution des carreaux de revêtement

Nous réunissons dans le tableau ci-dessous les 42 différents types de carreaux et de panneaux de revêtement, locaux et ceux d’importation occidentale. Les spécimens de Qallaline sont majoritaires en genre et en nombre. Ils se concentrent sur les parois du palais, dès le porche d’entrée pour rehausser la galerie, la cour principale, les chambres et le kiosque. Les panneaux et les frises en mosaïque de faïence de Qallaline trouvent leur apogée sur les lambris du « Koubbet el-Hawa ». Cette marqueterie a commencé à partir du XIIIe siècle à Tunis ainsi qu’en attestent des exemples divers aux jardins Abù Fihr. Le « Jelliz » constitue avec les panneaux, les frises et les carreaux à motifs répétitifs une parure polychrome unique dans son genre. Néanmoins, les spécimens occidentaux rehaussaient les lambris les plus fournis du palais ; la « driba », la « mahkma », les appartements, la chambre des invités et les « mkaser ». Des bandeaux d’encadrement occidentaux de type BE1 et BE2 et les carreaux à motifs répétitifs CE311, CE312 et CE 313 sont exceptionnels. Ils proviennent d’une commande du fondateur auprès des ateliers espagnols. Ces spécimens catalans et valenciens constituent la richesse de cette collection. Néanmoins, les modèles napolitains sont rares et seul l’exemple CE41 figure sur les banquettes de la « driba ». Cependant, nous ne possédons pas de témoignage direct de ce type de transaction, le nom du « mucallim » chargé de la construction et de la décoration du monument, les intermédiaires, le prix unitaire de chaque variante, etc. Par ailleurs, les carreaux d’imitation qui se sont substitués à ceux des appartements et des « kbou » sont déposés pour remplacer les spécimens gravement endommagés et ce lors de la campagne de restauration des années 70. Ils sont reconnaissables par la fraîcheur de leur palette, l’éclat des émaux et la technique d’exécution. Il s’agit d’une sérigraphie à plusieurs étapes où à chaque émail correspond une application.

Tableau.1 : Attribution et classification des carreaux du palais de la Rose.

Conclusion

Le Palais de la Rose est l’une des plus grandes réalisations de Hamouda Pacha où se manifeste l’influence ornementale ottomane, sans pour autant la priver des apports espagnols et italiens. Ce monument est la dernière grande fondation beylicale du XVIIIe siècle. Sa collection en carreaux valenciens orne particulièrement la « Mahkma » et les portes principales. Le traitement de chaque appartement ainsi que la décoration fournie du kiosque sont inhabituels dans l’architecture locale. Par ailleurs, l’engouement pour la céramique occidentale se manifeste dans l’importation de nouveaux modèles, de dimension considérable, de finition remarquable, de brillance et de qualité d’exécution infinie. Sans parler des prix moindres et de la facilité de pose qui sont les atouts de cette production qui a fini par s’affirmer pendant le XIXe siècle.

En revanche, l’inspiration ottomane est très évidente dans ce palais. Le kiosque évoque les jardins d’Asie Mineure et particulièrement ceux d’Istanbul. Ce monument est conçu à l’instar des palais du XVIIIe siècle d’après un prototype local. Il reflète une double influence étrangère turque et espagnole. Le décor polychrome de ce monument présente d’innombrables innovations ; ainsi le revêtement de céramique de Qallaline en carreaux répétitifs, frises, panneaux à champ unitaire et mosaïque de faïence donne à ce monument un cachet très particulier et le rattache aux traditions locales. D’autre part, la polychromie orientale et les techniques italiennes spécifiques de la marqueterie de marbre renoue avec des pratiques déjà observées dans le palais de « Kubbat -En -Nhas » (1756).

Cependant, la composition générale du décor polychrome et la marqueterie de marbre n’a pas évolué. Les mêmes compositions sont adoptées par les fondateurs Husseinites de la fin du XVIIIe siècle. Les panneaux sont disposés en registres ou dans de grands cadres et sont répartis rythmiquement ou symétriquement. Ces compositions ancestrales s’adaptent parfaitement à l’immensité de la cour centrale du palais. Les canons de la symétrie et de l’axialité trouvent leur apogée et maintiennent l’unicité de la composition générale. D’autre part, la plate-bande en marbre à claveaux bicolores noir et blanc surmonte les panneaux à carreaux espagnols CE306. Ces spécimens sont disposés dans de grands cadres. Ces plate- bandes interpellent les fameux panneaux de Qallaline à « mihrab ». Néanmoins, cette nouvelle pratique ne trouve pas son essor ultérieurement.

L’emploi intensif des carreaux d’importation occidentale ne tranche pas avec les pratiques décoratives précédentes. Nous pouvons conclure que l’intervention des « mcallmia » ou des architectes italiens et d’une main d’œuvre étrangère accentue ces adoptions. Néanmoins ces mutations touchent les matériaux de construction tout en gardant les schémas de la composition générale du décor somptueusement ancré dans l’imaginaire tunisien.

Catalogue des carreaux de revêtement du palais de la Rose

A- Les carreaux locaux de Qallaline ​

     I- Les carreaux à motif unique

Numéro du catalogue : CUQ 1.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et palais Kheireddine.
- Catégorie : carreaux à motif unique.
- Dimension : côté : 14 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : ocre jaune, vert émeraude et brun.
- Etat de conservation : moyen, cassure des bornes.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : XVIIe XVIIIe et XIXe siècles.
- Iconogr : Jacques Revault, 1967, fig.5.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig.30, fig.47 et fig.59.
- Iconogr : Jacques Revault, 1967, fig.5.
- Iconogr : C.N.C.A, 1995, fig.34, p.25.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°16, p.494

Description

Arrangement de seize carreaux dits patte de lion ou « Afset essid ». Chacun présentant un élément central festonné et un motif étoilé à huit branches bicolores. Des variations minimes sont décelées pour chaque variante. Recomposition à partir de modèles catalans.

Numéro du catalogue : CUQ 1b.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et la zâwiya de sidi cAlî cAzzuz.
- Catégorie : carreaux à motif unique.
- Dimension: côté : 20 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohé.
- Palette de couleurs : ocre jaune, vert émeraude et brun.
- Etat de conservation : moyen, cassure des bornes.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Iconogr : Jacques Revault,1971, fig.31, fig.44, fig.109, fig.128 et fig.144.
- Bib: Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°19. p.498.

Description

Carreau similaire aux spécimens précédents. Le centre est flanqué d’un motif étoilé à huit branches bicolores dit « wardeterrih » ou rose du vent. En encoignure des fleurons stylisés attachés à des feuillages trifides. Modèle catalan mais produit dans d’autres centres comme Valence et les ateliers de Qallaline.

     II- Les carreaux à motifs répétitifs

Numéro du catalogue : CQ 4.

- Nom de l’institution : palais de la Rose, Dâr Ben Abd- Allah et Musée national du Bardo.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 14 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt clair, ocre jaune, vert émeraude et sertissage brun sur fond blanc laiteux. On distingue des pores à la surface laissant apparaître la couleur de la pâte.
- Etat de conservation : moyen, cassure des bornes et ébréchure des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Iconogr : Jaques Revault, 1971, fig. 23.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 112, fig. 113 et 128.
- Bib : Adnan Louhichi, 1995, p. 224.

Description

Assemblage de quatre carreaux à composition concentrique. Ils forment une rosace quadrilobée et festonnée. Garniture foliacée où se détachent des marguerites et des palmettes dentelées. Alternant avec un médaillon festonné orné de trèfles et de carrés disposés sur pointes.

Numéro du catalogue : CQ 20.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et palais Kubbat En-Nhas.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude et brun violacé sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : mauvais, cassure des bornes et craquelures - Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1756).
- Bib : Alain et Dalila Loviconi, 1995, p. 131.
- Iconogr : Jacques Revault, 1971, fig. 101,108 et 139.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 77,120 et 127.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°123, p. 611.

Description

Association de quatre carreaux à composition symétrique. Ornementation florale imitant un spécimen anatolien. Garniture foliacée où se détachent les palmettes, les œillets, les tulipes et les marguerites à huit pétales dans un jeu de fond. Spécimen communément appelé « Turki ».

Numéro du catalogue : CQ 22.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 22 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion. Apparition de cavité à la surface.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt cendré, vert émeraude, ocre jaune, violet et brun violacé sur fond verdâtre. (A noter le débordement des émaux).
- Etat de conservation : moyen, léger ébréchure des émaux et des bornes.
- Lieu de fabrication : Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle.
- Iconogr : Jacques Revault, 1971, fig. 31 et 147.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 112 et 113.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°60, p. 550.

Description

Imitation d’un spécimen valencien CE306. Nous repérons de légères dissimilitudes dans les éléments floraux de remplissage et des volutes festonnées. Un aspect grossier dans l’exécution, perforation de la surface et débordement des émaux verts.

Numéro du catalogue : CQ 44.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et patio Dar cUthmân.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc verdâtre.
- Etat de conservation : moyen, cassure des bornes et craquelures - Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : XVIIe et XVIIIe siècle (1610).
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 102.
- Bib : Alain et Dalila Loviconi, 1995, p. 127.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°91, p. 580.

Description

Association de quatre carreaux à composition symétrique. Décor floral ottoman où se détachent les palmettes, feuilles de « saz », pivoines et marguerites dans un jeu de fond. Imitation d’un spécimen turc CT14 des ateliers d’Iznik et retracé par les ateliers Tekfur (début XVIIIe siècle).

Numéro du catalogue : CQ 42a.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hwa du Belvédère et Musée de Sîdî Kâsim al-Jalîzî.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 14 cm et 15cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : mauvais, cassure des bornes et ébréchure des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Adnan Louhichi, 1995, p. 224.
- Bib : Adnan Louhichi, 2000, fig. 48, p. 81.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°26, p. 506.

Description

Juxtaposition de quatre carreaux à composition rayonnante. Ils forment une étoile à huit branches couronnée d’une bande à motifs géométrico-floraux d’inspiration catalane. Les encoignures sont garnies d’éléments foliacés où se détachent des œillets et des palmettes en spirale.

Numéro du catalogue : CQ 45.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et « driba » de Dar cUthmân. - Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 14 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, jaune d’antimoine et brun violacé sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : bon, légères ébréchures des bornes et des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : XVIIe et XVIIIe siècle (1610).
- Iconogr : Jacques Revault, 1967, fig. 8.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 83, 102, 105, 106, 107 et 127.
- Bib : C.N.C.A, 1995, fig. 50, p. 36.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°43, p. 526.

Description

Association de quatre carreaux à composition symétrique. Ornementation florale ottomane où se détachent les palmettes, œillets, tulipes et marguerites à huit pétales dans un jeu de fond. Il s’agit d’un modèle inventé par les ateliers catalans puis manufacturé à Valence. Remarquons que les petites boules ornant les palmettes sont des rajouts typiquement tunisois. Ce spécimen est repris par les ateliers Chemla vers la fin du XIXe siècle.

Numéro du catalogue : CQ 59.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hwa du Belvédère et Musée de Sîdî Kâsim al-Jalîzî.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15,5 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, jaune primaire, ocre jaune et brun violacé sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : moyen, ébréchures des bornes et des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : XVIIIe et XIXe siècle (1798).
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 127.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°68, p. 558.

Description

Groupe de quatre carreaux formant un médaillon central d’inspiration catalane. Large bande à motifs géométrico- floraux (losanges et tulipes). Le disque est meublé de motifs turquisant (mandorles et palmettes) disposés dans une composition rayonnante. Les encoignures sont garnies de pivoines ou « crête de coq ». Inspiration composite (roue à motifs espagnols et garniture florale ottomane).

Numéro du catalogue : CQ 71.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et Musée de Sîdî Kâsim al- Jelîzî.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : moyen, ébréchure des bornes et craquelure des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : XVIIIe siècle (1798) et XIXe siècle.
- Carreau inédit

Description

Assemblage de quatre carreaux à composition symétrique. Le centre est orné d’un médaillon turco-persan festonné et polylobé. Garniture foliacée à marguerites, œillets et tulipes. Alternance avec un second médaillon fleuri à grandes marguerites et feuillettes effilées.

Numéro du catalogue : CQ 88.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et Musée de Sîdî Kâsim al- Jelîzî.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, bleu clair, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc verdâtre.
- Etat de conservation : moyen, ébréchure des bornes et craquelure des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Iconogr : Jacques Revault, 1967, fig. 105.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 122.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°99, p. 588.

Description

Assemblage de quatre carreaux identiques à composition concentrique. Garniture turco-persane à grand médaillon festonné. Alternant avec un second médaillon à marguerites et palmettes effilées.

     III- Les frises d’encadrement de Qallaline

Numéro du catalogue : FQ 9.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et M.N.B.
- Catégorie : frise d’encadrement.
- Dimension : L : 23 cm, l : 11cm. - Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion. - Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc verdâtre.
- Etat de conservation : bon, légère ébréchures des bornes et craquelure des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 128.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°112, p. 601.

Description

Carreau rectangulaire à composition rythmique. Alternance de deux motifs floraux dentelés et garniture foliacée (marguerite, fleurons, fleurs de lys et palmettes stylisées). Imitation d’un modèle turquisant de Tekfur à dominante de vert et de bleu.

Numéro du catalogue : FQ 21a.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et M.N.B.
- Catégorie : frise d’encadrement.
- Dimension : L : 10,5cm, l : 10 cm. Ou 8/8cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, jaune d’antimoine et sertissage brun sur fond crème d’étain.
- Etat de conservation : mauvais, cassure des bornes ébréchures des émaux. Essai de conservation avec du plâtre - Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Date : XVIIIe siècle (1798) repéré dans des monuments du XVIIe.
- Bib : Alain et Dalila Loviconi, 1995, p. 127.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°76, p. 566.

Description

Deux carreaux rectangulaires à composition rythmique. Trois bandes entrelacées formant une tresse. Des cercles concentriques constituent les éléments de remplissage. Il s’agit d’une composition universelle dont l’origine est difficile à deviner. Motifs empruntés des mosaïques romaines.

Numéro du catalogue : FQ 28.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et M.N.B.
- Catégorie : frise d’encadrement. - Dimension : L : 24 cm, l : 11cm.
- Pâte : Argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : émaux mats en bleu de cobalt, vert émeraude, vert pistache, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc verdâtre.
- Etat de conservation : Moyen, légère ébréchures des bornes. A noter l’aspect granuleux de la surface.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°108, p. 597.

Description

Carreau rectangulaire à composition rythmique. Alternance de deux motifs floraux dentelés et à garniture foliacée. Fleur de lys stylisée alternant avec une grande feuille déchiquetée d’inspiration ottomane.

     IV- Les panneaux de Qallaline

Numéro du catalogue : PQ 2.

- Nom de l’institution : palais de la Rose, Koubbet el-Hwa du Belvédère et Dâr Ben Abd- Allah.
- Catégorie : Panneau à champ unitaire.
- Dimension : l : 75cm, L : 143 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion. - Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : moyen, légère ébréchures des bornes. Cassure de certain carreaux et essai de restauration avec du plâtre.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°11, p. 711.

Description

Grand panneau formé par la juxtaposition de 50 carreaux. Grand arc en ogive à fleurons meublé d’un vase italianisant. Il présente une panse ovoïde, deux anses aplaties et large col évasé vers l’extérieur d’où jaillissent des rinceaux fleuris entrelacés. Garniture foliacée à marguerites, feuilles de « saz », mandorles et pivoines. Les rinceaux abritent deux oiseaux affrontés et envahis par une flore surabondante.

Numéro du catalogue : PQ 37a.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère et M.N.B. - Catégorie : Panneau à champ unitaire.
- Dimension : l : 71cm, L : 146 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : mauvais, ébréchures des bornes. Cassure de certain carreaux et essai de restauration avec du plâtre.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°5, p. 704.

Description

Grand panneau à champ unitaire formé par la juxtaposition de 50 carreaux. Un arc en ogive festonné est meublé d’un grand vase d’inspiration italienne à piédouche surmontant une vasque. Le vase est à panse ovoïde et à col étroit caliciforme. Des rinceaux à volutes sont disposés symétriquement. Une garniture foliacée d’inspiration ottomane est à feuilles de « saz », pivoines, palmettes et fleurs stylisées.

     V- Les mosaïques de faïence de Qallaline

Numéro du catalogue : MFQ 9.

- Numéro du catalogue : MFQ 9.
- Nom de l’institution : palais de la Rose et Turba du Bey.
- Catégorie : mosaïque de faïence formant une frise.
- Dimension : L : 15 cm et l : 7 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt et ocre jaune dans un double encadrement en « khdhib » noir.
- Etat de conservation : moyen, légère ébréchures des bornes.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).

mfq-9

Description

Mosaïque de faïence formant une frise d’encadrement. Motifs géométriques enchaînés en hexagones allongés alternant avec des triangles isocèles tête-bêche enchaînés.

Numéro du catalogue : MFQ 10.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère.
- Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : côté du carreau : 3cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : ocre jaune, blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : moyen, ébréchures des bornes et écaillage des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle.
- Mosaïque de faïence inédite.

mfq-10

Description

Mosaïque de faïence formant une frise d’encadrement. Réseau de carrés bicolores juxtaposés et disposés sur pointe. Nous estimons qu’il s’agit d’une reproduction à partir du modèle original destinée à remplacer les mosaïques détériorés.

Numéro du catalogue : MFQ 11.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère. - Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : l : 14cm, L : 170cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : vert émeraude, vert clair, ocre jaune, blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : moyen, légères ébréchures des bornes et écaillage des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle.
- Mosaïque de faïence inédite.

mfq-11

Description

Juxtaposition d'un module répétitif à éléments géométriques enchaînés. Eléments étoilés, hexagones, carrés magiques et triangles formant une frise d’encadrement. Ce modèle fut restauré lors des travaux de restauration entamés au début du XXe siècle.

Numéro du catalogue : MFQ 12.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère.
- Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : l : 62 cm / L : 168 cm.
- Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, vert olive, ocre jaune, blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : Mauvais, ébréchures des bornes.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle.
- Mosaïque de faïence inédite.

mfq-12-e1553603940781

Description

Grand panneau en mosaïque de faïence à décor géométrique. Des bandes entrelacées formant des motifs étoilés, hexagones, octogones à croissant et polygones réguliers. Ce type de panneau en mosaïque de faïence est reproduit intégralement pour orner la Koubba lors de son transfert du palais de la Rose à la colline du Belvédère.

Numéro du catalogue : MFQ 13.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère.
- Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : l : 62 cm, L : 168 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, vert olive, vert clair, ocre jaune, blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : mauvais, ébréchures des bornes et brûlures.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle.
- Mosaïque de faïence inédite.

Description

Grand panneau en mosaïque de faïence à décor géométrique. Des bandes entrelacées formant des motifs étoilés, hexagones, octogones à croissant et polygones réguliers. Ce type de panneau en mosaïque de faïence est reproduit intégralement pour orner la Koubba lors de son transfert du palais de la Rose à la colline du Belvédère.

Numéro du catalogue : MFQ 13 a.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère.
- Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : l : 62 cm, L : 168 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, vert olive, vert clair, ocre jaune, blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : moyen, ébréchures des bornes et écaillage des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle.
- Mosaïque de faïence inédite.

mfq-13a

Description

Panneau en mosaïque de faïence très similaire au précédent (MFQ 13). Des variations sont décelées au niveau de la palette des couleurs. Ce modèle est reproduit lors de son transfert vers la colline du Belvédère au début du XXe siècle.

Numéro du catalogue : MFQ 14.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère.
- Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : 44/44 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, ocre jaune, blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : mauvais, ébréchures des bornes et écaillage des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Mosaïque de faïence inédite.

Description

Panneau en mosaïque de faïence de forme carrée. Bandes entrelacées formant des motifs géométriques enchaînés. On distingue des éléments étoilés, hexagones allongés, losanges et octogones d’inspiration hispano-maghrébine.

Numéro du catalogue : MFQ 15.

- Nom de l’institution : Koubbet el-Hawa du Belvédère.
- Catégorie : mosaïque de faïence.
- Dimension : l : 56 cm, L : 210 cm.
- Pâte : argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : blanc d’étain et noir.
- Etat de conservation : mauvais, ébréchures des bornes et écaillage des émaux.
- Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Mosaïque de faïence inédite.

mfq-15-e1553604259647

Description

Panneau en mosaïque de faïence à motifs géométriques. Trame régulière à éléments étoilés alternant avec des carrés blancs dans un contraste clair/obscur.

B- Les carreaux européens

     I- Les carreaux à motif unique

Numéro du catalogue : CUE 17.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et Musée national du Bardo. - Catégorie : carreaux à motif unique.
- Dimension : côté : 12,5 / 12,5cm, e .2cm
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : émaux concentrés en jaune primaire et ocre jaune.
Sertissage brun sur fond blanc laiteux.
- Etat de conservation : moyen, ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Catalogne.
- Période : XVIIIe et XIXe siècle.
- Iconogr : Jacques Revault, 1971, fig. 39 et 41.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°3, p. 807.

Description

Spécimen à motif unique et à décor géométrique. Chaque carreau est meublé d’une étoile à huit branches traitée en deux tons rapprochés. Modèle catalan produit dans des centres italiens et repris par les ateliers locaux de Qallaline.

     II- Les carreaux à motif unique

Numéro du catalogue : CE 41.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et la turba du Bey.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 18/18 cm et 19/19 cm.
- Pâte : Argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu outremer, vert émeraude et ocre jaune sur un fond
blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : Moyen, légères ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Naples.
- Période : fin XIXe siècle.
- Bib : Clara -Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. N°87, p. 864.

Description

Composition symétrique à élément cruciforme encadré d’accolades opposées et hachurées. Le centre est meublé d’un octogone aux bornes contournées. Ils alternent avec un second élément cruciforme à garniture foliacée. Technique d’estompage pour le traçage des accolades. Seules les hachures sont tracées à main levée.

Numéro du catalogue : CE 305.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, bleu clair, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, léger écaillage des émaux et ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 113.

Description

Composition concentrique dans un encadrement foliacé. Un élément étoilé dit « rose de sable » est délimité dans un grand cadre. Couronne à fleurons, bourgeons et fleurs stylisées. Alternance avec des carrées marbrés disposés sur pointe.

Numéro du catalogue : CE 306.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 20/20cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, bleu clair, vert émeraude clair, ocre jaune, jaune primaire et violet sur fond blanc laiteux de faible concentration.
- Etat de conservation : moyen, écaillage des émaux et ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : ateliers valenciens.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Iconogr : Jacques Revault, 1971, fig. 31 et 147.
- Iconogr : Jacques Revault, 1974, fig. 112 et 113.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°5, p. 809.

Description

Groupe de quatre carreaux à composition concentrique formant un élément cruciforme aux bornes festonnées. Les encoignures sont garnies de bouquets de fleurons et de marguerites stylisées. Ce modèle fut imité intégralement par les ateliers de Qallaline CQ22. Les spécimens de contrefaçon sont reconnaissables par leur aspect grossier et de palette foncée.

Numéro du catalogue : CE 307.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 21/21cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, vert pistache, ocre jaune et orangé, sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
A noter l’aspect mat des émaux.
- Etat de conservation : moyen, légères ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara -Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°35, p. 833.

Description

Bandes entrelacées à garniture géométrique dite « grecque ». Ils forment un réseau de médaillons à garniture foliacée (petites marguerites stylisées). Le centre est meublé d’une rosace dentelée dans un encadrement cruciforme.

Numéro du catalogue : CE 308.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 18,5/18,5 ou 20/20 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, ocre jaune, orangé, violet et sertissage brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, légères écaillage des émaux et ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°5, p. 809.

Description

Arrangement de quatre carreaux présentant des bandes entrelacées. Eléments géométriques à grands carreaux disposés sur pointe et rosace centrale. Texture du marbre esquissée avec soin grâce à des lignes fines.

Numéro du catalogue : CE 309.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et Musée national du Bardo.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 21,5 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu cendré, bleu clair, ocre jaune et violet sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : mauvais, ébréchure des émaux et cassure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°22, p. 823.

Description

Arrangement de quatre carreaux à composition rayonnante dans un style rococo. Médaillon central couronné de fleurons de quatre rocailles et de feuilles d’acanthe. Fleurs personnalisées et stylisées. Des coquilles italianisantes et guirlandes de remplissage.

Numéro du catalogue : CE 310.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 14 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert émeraude, orangé, et ocre jaune sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, légères ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : carreau inédit.

Description

Groupe de quatre carreaux à composition concentrique. Rosace quadrilobée à garniture foliacée où on distingue des fleurons et des palmettes stylisées dans un style valencien. A noter la similitude avec le spécimen CE306 au niveau de la palette et des motifs décoratifs.

Numéro du catalogue : CE 311.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 22/22cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, ocre jaune, jaune primaire, violet et brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : mouvais, ébréchures et cassure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°33, p. 831.

Description

Fragment d’un carreau dont la juxtaposition de quatre similaires forme une rosace à garniture foliacée (feuilles d’acanthes stylisées). Une large bande tressée et délimitée par deux bandes concentriques. Le carreau complet figure dans la thèse d’Alvarez Dopico (C.). Il présente ” un réticule de médaillons quadrilobés qui contiennent une circonférence centrale avec un décor radial de feuilles et petites fleurs jaunes reliés entre eux par des carrés sur pointe”27.

Numéro du catalogue : CE 312.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu cendré, jaune primaire, ocre jaune et brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : bon, légères ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°36, p. 833.

Description

Arrangement de quatre carreaux à composition rayonnante. Un grand médaillon central marbré d’où jaillissent des mandorles aux portraits finement exécutés. Feuilles d’acanthes et fleurs de lys formant les éléments de remplissage. Il s’agit d’un spécimen unique dans son genre de la collection du palais de la Rose.

Numéro du catalogue : CE 313.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 18 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu cendré, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°29, p. 828.

Description

Arrangement de quatre carreaux à grands cadres concentriques. Le centre est meublé d’un carré disposé sur pointe. Le premier cadre est à garniture géométrique labyrinthique dite « grecque ». Le second cadre est orné de bandes tressées.

Numéro du catalogue : CE 314.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et la turba du Bey.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 11,5 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt cendré, vert pistache dilué, jaune primaire, orangé et contour brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, ébréchure des émaux.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Jamila Binous, 2001.p. 114.

Description

Arrangement de quatre carreaux à composition rayonnante. Le centre est meublé de carrés concentriques à couronne foliacée. Un encadrement cruciforme sinueux à double bandes festonnées.

Numéro du catalogue : CE 315.

- Nom de l’institution : palais de la Rose et Dâr Lasram.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 13/13 cm et 21/21cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu cendré clair, vert émeraude, ocre jaune, Orangé et violet clair sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, légères ébréchure des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence puis Barcelone.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Revault (J.), 1974, fig. 92.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°1, p. 804.

Description

Composition concentrique et rayonnante à médaillon polylobé festonné. Encadrement foliacé à volutes et bouquets de fleurs. Garnitures foliacées (rubans entrelacés, marguerites, palmettes et fleurons stylisés). Ce même modèle fut imité par les ateliers de Qallaline puis repris par les ateliers Chemla au XIXe siècle pour assurer la restauration de la Zâwiya de Sîdî Essahbi à Kairouan28.

Numéro du catalogue : CE 316.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 19 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, vert pistache dilué, jaune primaire, violet et contour brun sur un fond blanc laiteux de concentrations irrégulières.
- Etat de conservation : moyen, légères ébréchure des émaux.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : XIXe siècle.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°30. p. 829.

Description

Carreaux à composition rayonnante disposés sur pointe. Des bandes entrelacées sont à garnitures foliacées (des palmettes enchaînées). Ils forment des éléments quadrilobés alternant avec des rosaces à palmettes effilées. La rosace centrale est meublée d’une grande fleur à pétales déchiquetés. Elle est caractérisée par une maniabilité d’exécution.

Numéro du catalogue : CE 335.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : carreaux à motifs répétitifs.
- Dimension : côté : 20 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, jaune primaire, violet et noir sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : mauvais, carreau cassé et recollé.
- Lieu de fabrication : Naples.
- Période : XIXe siècle.
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°109, p. 875.

Description

Modèle napolitain existant en deux exemplaires dans la « driba » du palais de la Rose. L’assemblage de quatre carreaux forme un médaillon à composition concentrique. Le centre est meublé d’un élément foliacé aux pétales déchiquetés. Large couronne marbrée entourée d’une seconde bande rudimentaire. Les écoinçons présentent une texture marbrée.

     III- Les frises d’encadrement

Numéro du catalogue : FE 5.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : frise d’encadrement.
- Dimension : L : 20,5 cm, l : 10 cm.
- Pâte : argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu de cobalt, jaune primaire, ocre jaune, violet et sertissage brun sur fond crème laiteux.
- Etat de conservation : moyen, légères cassure des bornes et ébréchures des émaux. Essai de conservation avec du plâtre.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : XVIIIe siècle (1798).
- Bib : carreau inédit

Description

Cheminement de plusieurs carreaux formant une frise d’encadrement. Alternance de carrés à petites marguerites avec des rectangles à garniture foliacée (palmettes effilées). Fond marbré et traitement soigné.

     III- Les frises d’encadrement

Numéro du catalogue : BE 1.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : bandeau d’encadrement. - Dimension : côté : 15 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu cendré, ocre jaune, violet et sertissage brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : bon, légères ébréchures des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°31, p. 830.

Description

Arrangement de dix-huit carreaux disposés symétriquement et formant un bandeau d’encadrement. Motifs floraux à palmettes effilées et fleurs stylisées. Encadrement soigné polylobé aux larges bandes. Remplissage distinctif imitant la texture du marbre.

Numéro du catalogue : BE 2.

- Nom de l’institution : palais de la Rose.
- Catégorie : bandeau d’encadrement.
- Dimension : côté : 20 cm.
- Pâte : argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
- Palette de couleurs : bleu clair, vert émeraude, ocre jaune, violet et sertissage brun sur un fond blanc laiteux de bonne concentration.
- Etat de conservation : moyen, légères ébréchures des bornes.
- Lieu de fabrication : Valence.
- Période : fin XVIIIe siècle (1798).
- Bib : Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. n°28, p. 827.

BE2-1-e1552571100175

Description

Arrangement de carreaux formant un bandeau d’encadrement. Larges bandes entrelacées aux textures de marbre. Ils décrivent des formes géométriques festonnées et des rosaces concentriques. Garniture foliacée à fleurons et feuillettes effilées.

Notes

1 Le palais fut longtemps désigné sous le nom Borj el-Kebir et palais de la Manouba.
Jacques Revault., 1974, p. 347.
2 « L’ancien palais d’été de Hamouda Pacha, à la Manouba, a été converti par Ahmed Bey en une caserne de cavalerie qu’occupe aujourd’hui notre quatrième régiment de Chasseurs d’Afrique ». Charles Lallemand, 1890, p. 226.
3 Les travaux de restauration sont entamés vers la fin des années 70.
4 Une description pertinente de l’édifice fut présentée par Samah (Daldioul Bedoui.) 2008, Palais, demeures et jardins de la Manouba à l’époque husseinite, Mémoire de master, Faculté de Sciences Humaines et Sociales, Tunis, Sous la direction d’Ahmed Saadaoui.
5 Le plan du palais de la Rose (Fig.1) fut publié par Jacques Revault, 1974, p. 354.
6 Voir catalogue pour plus d’information sur les carreaux de revêtement du palais de la Rose.
7 Jacques Revault, 1974, p. 353.
8 A noter la persistance de l’encadrement des fenêtres par le même spécimen de carreaux de Qallaline CQ2. Par contre l’encadrement « harsh » des locaux de service semble être éliminé lors des travaux de restauration.
9 Le même modèle de frise en « jelliz » MFQ9 existe en carreaux rectangulaires CQ17 de 23,5 cm /11 cm. Ces spécimens sont fabriqués dans les ateliers de Qallaline. Ils remontent au XVIe siècle et sont conservés dans les réserves du Musée national du Bardo.
10 Des spécimens de carreaux de Qallaline de type CQ20 et CQ44 figurent sur les assises des banquettes de la « driba ».
11 Un décor floral dit « naksh-hdîda » dans un style composite italiano-turc à grands vases et rinceaux stylisés.
12 A gauche de l’entrée, un espace étroit dit « bît el-driba ». C’est une petite salle réservée au service de maintenance du Musée. Elle présente un double accès sur la galerie externe et la cour intérieure. 13 La « mahkma » a pris modèle sur le palais du Bardo où la salle de justice est attenante à la galerie d’entrée. Cette salle présente un luxe architectural inédit. 14 Jacques Revault, 1974, p. 355.
15 Jacques Revault, 1974, p. 355.
16 Une manifestation de découpage de carreaux à motifs répétés CE306 est décelée au niveau des parois de la « mahkma ». Leur assemblage engendre un nouveau spécimen dont seul l’œil attentif peut distinguer la parenté avec le modèle initial.
17 En 1908, Henri Saladin décrit la cour principale du palais comme suit : « Les façades sont bien délabrées, car la décoration en plâtre ajouré et les voussoirs de marbre des arcades ont disparu presque partout, mais la bordure en tuiles vertes des terrasses, la corniche de marbre, avec ses frises en faïence existent encore, en parties moins ; les voûtes en plâtre ajouré sont à peu près intactes (…) sur les murs il y a encore une partie des panneaux décoratifs en faïence qui les tapissaient autrefois en entier ». Henri Saladin, 1908, p. 84-89.
18 « L’appartement présente trois alcôves distinctes, centrales et latérales. Le défoncement médian – dépourvu de « mkaser » – s’éclaire librement sur trois faces par six ouvertures basses que garnissent de gracieuses fenêtres géminées en marbre blanc ».
Jacques Revault, 1974, p. 356.
19 Des carreaux de Qallaline CQ44 ont remplacé la frise FQ28 lors des travaux de restauration.
20 La salle secondaire porte le numéro 11.
Jacques Revault, 1974, planche LXX.
21 De même pour les spécimens italiens de type CE306 qui sont utilisés comme frise d’encadrement.
22 Le Ministère de la Défense Nationale, 2003, p. 50.
23 Jacques Revault, 1974, p. 360.
24 Georges Marçais, 1886, p. 486.
25 Ces carreaux flanquent la « driba » de Dâr Ben Abd- Allah qui remonte au XVIII e siècle.
26 Aujourd’hui (2018) le kiosque du Belvédère est de nouveau en état de restauration. La menuiserie des fenêtres est restaurée. Toutefois, les panneaux en mosaïque de faïence demeurent encore gravement endommagés.
27 Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, p. 831.
28 Clara-Ilham Alvarez Dopico, 2010, p.804.

Bibliographie

Álvarez Dopico C., 2010, Qallaline. Les revêtements céramiques des fondations beylicales tunisoises du XVIIIe siècle, Thèse de doctorat, Université Paris IV-Sorbonne, sous la direction de Jean-Pierre Van Staëvel et Javier González Santos.

Binous J., 2001, Maisons de la Médina de Tunis, Simpact, Tunis.

Daldoul Bedoui Samah, 2008, Palais, demeures et jardins de la Manouba à l’époque husseinite, Mémoire de Master, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, sous la direction d’Ahmed Saadaoui, Tunis.

Lallemand Ch., 1890, Tunis et ses environs, Paris.

Louhichi A., 2010, Céramique Islamique de Tunisie, Ecole de Kairouan Ecole de Tunis, Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, Tunis.

Loviconi A. et D., 1995, Faïence de Tunisie, Qallaline et Nabeul, Edisud, Paris.

Marçais G., 1886, Architecture musulmane d’Occident, Paris.

Ministère de la Défense nationale, 2003, Musée militaire national, palais de la Rose, Alif, Les Editions de la Méditerranée, Tunis.

Revault J., 1974, Palais et résidences d’été de la région de Tunis, XVIe- XIXe siècles, CNRS, Paris.

Saladin H., 1908, Tunis et Kairouan, Paris.

Auteur

Wided Melliti Chêmi

Assistante à l’ENAU- Université de Carthage- Laboratoire LAAM- Université de la Manouba.

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